Picturesque Quebec : a sequel to Quebec past and present - BestLightNovel.com
You’re reading novel Picturesque Quebec : a sequel to Quebec past and present Part 42 online at BestLightNovel.com. Please use the follow button to get notification about the latest chapter next time when you visit BestLightNovel.com. Use F11 button to read novel in full-screen(PC only). Drop by anytime you want to read free – fast – latest novel. It’s great if you could leave a comment, share your opinion about the new chapters, new novel with others on the internet. We’ll do our best to bring you the finest, latest novel everyday. Enjoy
Peu habitue a lire de telles inscriptions, mais connaissant la piete des premiers colons du Canada, j'essayai de donner un sens courant a l'inscription et je trouvai qu'on pouvait lire ici:
_Iesu Hominum Salvatore, Maria Immaculata Auspice_
(Sous les auspices ou la protection de Jesus sauveur des hommes et de Marie-Immaculee)
L'an 1634, le 25 juillet--je--ete plantee premiere par (ou pour) C. (chirur.) Gifart, Seigneur de ce lieu.
Jusqu'a present la chose se lit bien, le sens en est raisonnable et positif. Supposant le chirurgien un homme instruit et lettre, l'inscription latine se complete d'elle-meme. Mais, helas! il y un mais,--la lettre C avant Gifart me trouble un peu. Comme je n'ai sous la main aucun volume, aucune tradition du temps a consulter, je suis oblige de m'en tenir aux correspondances de journaux, et je trouve dans toutes le prenom de _Robert_--ce qui ne commence pas du tout par un C! [299] Mais le C, le malheureux C, ne serait-il pas l'initiale de Cloutier, le charpentier ou l'entrepreneur avec lequel Gifart avait fait un contrat a Mortaigne, le 14 mars 1634, quatre mois a peu pres avant la pose de la premiere pierre? Alors il faudrait lire j'ai ete plantee par Cloutier, Gifart etant seigneur de ce lieu.
Je m'arrete, le souvenir de _certaine_ inscription sur certain _pont_ vient troubler toutes ces belles speculations. A force de vouloir etre _savant_, on pourrait faire dire a Robert Gifart des choses qu'il n'a jamais pensees.
Si, apres tout, ce Gifart n'etait pas _savant_, et qu'il eut voulu dire par I. H. S., Jesus-Christ, et M. I. A., Maria, ce serait trop fort--J'aimerais mieux la theorie de M. le Dr. Marsden, et de M.
Bedard, _Maria, Joachim, Anna_. Le 25 juillet etant la fete de saint Jacques, et la vigile de saint Joachim, il serait plus raisonnable de penser qu'on aurait mis la construction du premier Manoir canadien sous la protection et les auspices du saint du jour
Reste a savoir si la Saint Jacques se fetait le 25 juillet, la Saint Joachim le 26, en l'an de notre Seigneur 1634.
Je laisse a d'autres de mieux trouver.
Quoiqu'il en soit, cette date 1634, est un centenaire memorable, car c'est en 1534 que Jacques Cartier, visita le golfe Saint-Laurent et c'est en 1535, qu'il remonta notre beau fleuve jusqu'a Hochelaga, cent ans avant la premiere concession seigneuriale de Beauport.
J'ai l'honneur d'etre, Monsieur, votre humble servt., Cte. d'ORSONNENS
L'INSCRIPTION DU MANOIR DE BEAUPORT.
Parmi une ma.s.se de vieux doc.u.ments que je possede, concernant la seigneurie de Beauport et ses seigneurs, j'ai trouve le recu suivant:
"Je, soussigne, confesse avoir recu un billet de cent cinquante livres de monsieur de Beauport, pour ce qu'il m'avait promis pour faire sa batisse de logis de Beauport.
"faict ce 27ieme juillet 1642.
"P. Cl.u.s.t."
Cela donnerait peut-etre une explication des abreviations "P. C." de l'inscription trouvee dans les ruines du vieux manoir.
En effet, il est loisible de supposer que cet architecte a fait ce que ses confreres modernes font encore, et qu'il a grave ses initiales sur l'inscription commemorative de la pose de la premiere pierre _plantee dans la batisse de Beauport_.
H. J. J. d.u.c.h.eSNAY.
La Beauce, 14 avril, 1881.
_H. V'S LETTER._
(ABBe H. VERREAU?)
_Une relique historique_.
La _Minerve_ a publie l'inscription de la plaque trouvee a Beauport.
Le _Journal de Quebec_ l'a reproduite aussi; mais avec une certaine difference. Pour l'etude des personnes eloignees et pour l'utilite de la science, il est bien desirable qu'on en prenne de nombreuses impressions sur platre. Si madame Gugy accorde la permission necessaire, elle meritera certainement la reconnaissance de ceux qui etudient notre histoire.
Il parait que le dernier chiffre de la date se lit avec difficulte. Il est toutefois tres important de le determiner avec toute la precision possible.
A mes yeux, la date du 25 juillet entraine plusieurs consequences qui disparaissent avec un autre chiffre.
I. Le 25 juillet est consacre a l'apotre saint Jacques-le-Majeur. Ne peut-on pas traduire le second groupe trilittere M. J. A. par _Majori Jacobo Apostolo_, Le premier groupe, si connu d'ailleurs, etant latin, il est naturel de supposer que le second l'est aussi.
II. La fete de saint Jacques-le-Majeur, qui tombait un mardi en 1634, etait chomee; par consequent les travaux serviles ont du etre suspendu ce jour-la.
III. Le meme jour, 25 juillet 1634, Robert Gifart a.s.sistait a un mariage a Quebec, ce qui peut expliquer pourquoi il etait remplace a Beauport par son fils Charles.
Mais la pose de la pierre angulaire d'une simple maison, un jour de grande fete, me semble difficile a expliquer, qu'on veuille ou non y faire intervenir les ceremonies de la Religion.
L'expression _Je ete plantee_ offre aussi une difficulte. A cette epoque on faisait de nombreuses fautes d'orthographe, mais on avait presque toujours le mot propre.
Il est bien vrai qu'en terme d'architecture, on disait _planter un edifice_ pour l'_a.s.seoir sur la maconnerie de ses fondements_, mais je ne sache pas qu'on ait dit _planter_ les pierres des fondements.
Cette plaque n'aurait-elle pas ete destinee a une croix plantee a l'endroit que Giffard voulait defricher?
Il est d'autant plus naturel qu'il ait commence ses travaux par cet acte de foi qu'il devait songer a faire batir une eglise pres de sa demeure. Dans cette supposition, on s'explique facilement que la croix ait ete plantee un jour de fete solennelle ou tout le monde surtout a cette epoque, devait vaquer a ses devoirs religieux. Je vois dans les _Archives_ de Beauport par Mgr. Langevin que la maison de Giffard, d'apres M. Ferland, devait etre plus pres de la pet.i.te riviere que le manoir actuel.
C. Giffard, qui est designe comme seigneur de Beauport, est le fils de Robert. Il etait ne en France et devait etre encore a.s.sez jeune. C'est de lui que parle le _Journal_ des Jesuites en disant que le fils de M. Giffard pa.s.sa en France en 1646, avec d'autres jeunes gens 'tous fripons pour la plupart qui avait fait mille pieces a l'autre voyage et on donnait a tous de grands appointements.'
Ce 28 octobre il etait parrain, et il s'embarquait le 31.
Il n'est plus question de lui apres cette date, soit qu'il ait renonce au Canada, soit qu'il ait peri prematurement. Le pere repris sa seigneurie de Beauport qu'il fit agrandir le mieux put.
P. S.--En ecrivant ce qui precede, j'etais un peu presse; j'aurais du remarquer cependant que sous la lettre C, les lecteurs ne pouvaient deviner le prenom du jeune seigneur de Beauport. Il s'appelait _Charles_, et devait etre ne en France comme sa soeur _Marie_, qui devint Madame de la Ferte.
Dans l'interet de vos lecteurs je ferai remarquer que le _Dictionnaire Genealogique_ renferme, a l'article Giffard, certaines erreurs. Ainsi, _Francoise_ qui commence l'article est la meme que _Marie Francoise_ qui le termine; elle se fit religieuse a l'Hotel-Dieu. L'epouse de _Jean Juchereau de la Ferte_ fut _Marie_ nee en France, puisque son contrat de mariage en 1645 la dite "agee de 17 ans environ" ce qui reporte sa naissance vers 1628. Charles a.s.siste et signe un contrat.
Ce n'est pas _Robert Giffard_, mais son fils _Joseph_, dont le corps fut transporte a la cathedrale, le 31 decembre 1705.
_MOUNT LILAC, BEAUPORT._
Some thirty years ago, I saw, for the first time, the picturesque old manor of the Rylands at Beauport, this was in its cla.s.sic days. Later on, I viewed it, mossy and forlorn, in what some might style its "non age". Of this, hereafter.
The _Chateau_ stood embowered amidst lilac groves and other ornamental shrubs, so far as I can recollect, with a background of elms, white birch, spruce, &c. Its vaulted, lofty and well-proportioned dining-room, with antique, morocco-covered chairs, and carved _buffets_ to store ma.s.sive plate, its s.p.a.cious hall and graceful winding staircase, its commanding position on the crest of the Beauport ridge, affording a striking view of Quebec, its well-stocked orchard, umbrageous plantations, and ample stables, from which issued, among other choice bits of blood, in 1842, the celebrated racer "Emigrant": several circ.u.mstances, in fact, conspired to impress it favorably on my youthful mind. On that occasion, I found _le milord anglais_ (as a waggish Canadian peasant called him) under his ancestral roof.
Recalling our parish annals of early times, I used then to think that should England ever (which G.o.d forbid) hand back to its ancient masters "these fifteen thousand acres of snow," satirized by Voltaire, ridiculed by Madame de Pompadour, cruelly and basely deserted by Louis XV, in their hour of trial, here existed a ready-made manor for the Giffards and d.u.c.h.esnays of the future, where their descendants could becomingly receive fealty and homage. (_foi et homage_) from their feudal retainers. There was, however, nothing here to remind one of the lordly pageantry of other times--the days of absolutism--of the dark era, the age of _lettres de cachet_, _corvees_, _lods et ventes_, and other feudal burthens, when the flag of the Bourbons floated over the fortress of New France. In 1846, at the time of my visit, in vain would you have sought in the farm yard for a live seigniorial capon (_un chapon vif et en plumes_) though possibly in the larder, at Christmas, you might have discovered some fat, tender turkeys, or a juicy haunch of venison. Of _vin ordinaire_ ne'er a trace, but judging from the samples on the table, perhaps much mellow Madeira, and "London Stout" might have been stored in the cellars. Everywhere, in fact, was apparent English comfort, English cheer. On the walls of the banqueting apartment, or within the antique red-leathered portfolios strewn round, you would have run a greater chance of meeting face to face with the portraits of Lord Dorchester, Genl. Prescott, Sir Robert Sh.o.r.e Milnes, Sir James Craig, the Duke of Richmond, and other English Governors, the cherished friends of the Rylands than with the powdered head of his most sacred Majesty, the Great Louis, or the ruffled bust and sensual countenance of the voluptuous Louis XV.... But let us see more of Mount Lilac and its present belongings.
Facing the glittering cupolas of Quebec, there is a fertile area of meadow and cornfield stretching from Dorchester bridge to the deep ravine and Falls over which the Montmorency, _La Vache_, hangs its milk-white curtain of spray. On the river sh.o.r.e, in 1759, stood Montcalm's earth and field works of defence. Parallel to them and distant about half a mile, the highway, over which H.R.H. Prince Edward's equipage pranced daily, during the summers of 1791-3, now a macadamized road, ascends by a gentle rise, through a double row of whitewashed cottages, about seven miles, to the brow of the roaring cataract spanned over by a substantial bridge, half way, looms out the Roman Catholic temple of wors.h.i.+p--a stately edifice, filled to overflowing on Sundays, the parochial charge in 1841 of the Rev. Charles Chiniquy, under whose auspices was built the Temperance Monument on the main road, a little past the Beauport Asylum. This const.i.tutes the parish of Beauport, one of the first settled in the Province. It was conceded by the Company of New France, on the 31st December, 1635, to a French surgeon of some note, "le sieur Robert Giffard." Surgeon Giffard had not only skill as a chirurgeon to recommend him, he could plead services, nay captivity undergone in the colonial cause. An important man in his day was this feudal magnate Giffard, to whom fealty and homage were rendered with becoming pomp, by his _consitaires_, the Bellangers--Guions--Langlois--Parents--Marcoux, of 1635, whose descendents, still bearing the old Perche or Norman name, occupy to this day the white cottages to be seen on all sides.
On the highest site of this limestone ridge, a clever, influential, refined, and wealthy Briton, the Hon. Henry Wistius Ryland, for years Civil Secretary, Clerk of the Executive Council, a member of the Legislative Council, with other appointments, purchased from Col.
Johnston, a lot, then a wilderness, for a country seat in 1805. Mr. Ryland had come out to Canada with Lord Dorchester in 1795, as his secretary, at the instance, we believe, of Lord Liverpool, his protector, at the age of 21 he was acting as Paymaster of two army corps, during the War of Independence in America.
For more than thirty years, Mr. Ryland enjoyed the favour, nay the intimacy of every ruler (except Sir George Prevost) which this then mis- ruled colony owed to Downing Street.